Le 5 novembre 2008 :
N° 3 : Ethique de responsabilité
(Missions professionnelles)
Formation pour pouvoir durer dans le futur en tant qu’assistant de service social.
Missions professionnelles : point d’échange car ça nous fonde pour le futur. Les missions professionnelles représentent la stabilité de ce que l’on demande dans un endroit.
A. Qu’est ce que c’est être professionnel ?
Etre quelqu’un qui travaille moyennant un salaire : paiement en retour de ce que l’on travaille. En tant qu’assistant de service social, on est salarié avec un contrat car on va en vivre pour pouvoir honorer et subvenir à nos besoins. L’accès au service social pour l’usager est gratuit mais nous nous sommes payés pour faire ce métier.
Etre professionnel c’est de pouvoir séparer la sphère privée et la sphère publique. On dit quelque chose de mental et on doit être capable de se détacher du privé pour aller vers une dimension plus sociétal, plus public. En tant qu’assistant de service social, on doit savoir où est la frontière et savoir protéger la sphère privée. Il faut suspendre la préoccupation du travail dans notre vie privée.
La posture intellectuelle (ou rationnelle) qui fait que l’affectif n’aura pas la primauté. L’affectif ne joue pas en premier : savoir maîtrisé ses émotions. Il faut laisser la place à la raison pour rester compétent.
On s’appuie sur des valeurs, une éthique : on agit en fonction du sens que l’on donne : au nom de quoi je fais ça ? il y a une nécessité d’une construction logique d’arguments : respect des lois ? Pourquoi suis-je là ? se référer au sens de ce que je vais faire.
B. Exercer une profession du social, c’est quoi ?
PROFESSION METIER
Intellectuel, connaissances, vocation, idéaux.
Une profession incluse les métiers
Cf. F. ABALLEA : spécialiste de la sociologie des professions, il a écrit la Sociologie des professions
Cf. C. DUBAR Artisanal, pratique, technique, manuel, boulanger (ça ne s’improvise pas d’être boulanger)
Métier : on s’appuie sur une formation technique = DIMENSION TECHNIQUE
Profession : on s’inspire d’un modèle anglo- saxon car la profession définit les professions libérales. C’est une autre logique du salariat. Avocat : droit de dire oui ou non.
Ethique de responsabilité, ordre du choix. Le service social est pris dans ce choix dans une éthique de responsabilité (engagement de compétence, savoir être honnête, dire que ce n’est pas de ma compétence.) = DEVOIR DE COMPETENCES (nécessité de compétences)
L’assistant de service social : un peu plus qu’un métier mais un peu plus qu’une profession : qui sommes nous alors ?
Le service social n’a pas d’ordre (comme les médecins, les avocats). Nous n’avons pas de contrôle, de sanctions.
Cf. Michel AUTES : nous console en disant que nous sommes une pseudo profession, au sens où c’est une activité qui s’exerce dans un cadre législatif et légal précis qui s’appuie sur des valeurs sociétales, qui mobilise des techniques et qui s’adresse à un public, à une population la plus large possible. Ce qui va faire que l’on est une pseudo profession : la compétence du service social est de pouvoir choisir ces modes d’intervention c'est-à-dire mode d’intervention (domicile, bureau, parents avec ou sans enfant, père et/ ou mère)
Le mode d’intervention s’appuie sur une compétence à l’évaluation (rationnelle). Il n’y a pas une manière de résoudre un problème ; il n’y a pas de modèle, de recette toute faite !
C. Les métiers du social
En 1995, La MIRE a fait un travail de mise à plat (Qui sont les personnes dites du travail social ? où sont-ils ?)
Cf. S/D J.P. Chopar : les mutations du travail social
Trois indicateurs :
- Le territoire
- Les fonctions (chef de service, agent d’accueil…)
- Les secteurs (handicap ou vieillissement / petite enfance ou âge adulte)
La MIRE a repéré trois catégories de métier :
- Les métiers de la présence sociale : position d’écoute direct (ex : auxiliaire de vie, aide ménagère, soins à domicile, TISF)
- Les métiers de l’intervention sociale : intervention directe / objectif : intervenir de telle sorte qu’il va y avoir transformation de la personne, d’une situation, résolution de problèmes / relationnels présent / personnes individuelles ou collectifs / interaction avec la personne est forte : on ne fait rien sans leur accord (ex : assistants sociaux)
- Les métiers de l’organisation sociale : absence de contrat direct (ex : chef de service / responsable de structure) objectif : mener à bien le travail de mise en œuvre des politiques sociales / métiers d’interface entre employeurs et salariés.
Qu’est ce qui exerce ce métier d’Assistant de service social ?
C’est s’inscrire dans une pratique professionnelle qui s’appuie sur le dire et la parole : langage, entretien que l’on va aider la personne, que l’on va poser les principes de l’action. C’est symbolique : on s’appuie sur la confiance
Pour échanger, on s’appuie sur des questions éthiques : c'est-à-dire on réfléchit et on tient compte de la situation pour trouver ce qui est plus juste. On est dans le respect de l’autre, de la singularité de la personne. On est dans le cadre du respect de la loi. Question de l’éthique est important car engagement dans la profession.
La logique de l’expérience : on se trouve dans le « ici et le maintenant » : (intervention d’une durée inconnue) avec l’expérience, le « ici et maintenant » va évoluer. Il faut tenir compte du moment où ça se produit (ex : RMI ----RSA). Obligation de se tenir au courant de l’évolution de la société. Formation tout au long de notre carrière.
Le projet d’intervention : intention que l’on va construire pour résoudre la situation. Qu’est ce qu’un projet d’intervention ?
D. Histoire du métier
A l’origine, métier de l’ordre de la vocation (position qui est celle de l’intérêt pour autrui)
Bénévolat, plaisir d’aider. Ceux qui sont les mieux dotis vont aider les autres : aide des personnes plus pauvres, moins autonomes. Ce sont des femmes (sorties de la bourgeoisie qui ont eu une éducation, célibataires et elles ne sont pas des salariés) qui sont à l’origine de ce mouvement du 19ème siècle en direction des populations. Cela a permis d’inventer le principe du service social.
1932 : création d’un certificat.
1946 : texte qui reconnait le métier d’assistant de service social, une protection, donne un titre au niveau de l’Etat. Création du diplôme d’Etat : appellation d’un métier protégé ayant un statut (salarié).
Cf. le CEDIAS : Centre d’Etude et de Documentation d’Information et d’Action Sociales : réunir les archives et faire une étude du service social.