Le 21 octobre 2008 :
N° 2 : Ethique de conviction et commande publique
Travail social dans un premier temps :
• Trois niveaux de tensions
- Ethique et politique : réfléchir aux valeurs, aux choix de société
- Individuel et collectif : conflit d’intérêts individuels ou groupes ? dérives sécuritaires
- Demande et offre
L’éthique présente trois niveaux liés les uns aux autres :
ETHIQUE :
- CONVICTION
-RESPONSABILITE
-DISCUSSION
L'éthique : différence avec la notion morale qui relève du bien et du mal alors que l’éthique relève du bon et du juste. On va défendre le fait qu’il y a plus de justice : envie que la société soit plus juste, meilleur
Bon pour l’Autre : altruisme, altérité. Amener la personne à ce qui est bon pour elle.
L’éthique de conviction renvoie à la dimension de l’implication du sujet dans son rapport aux principes et aux valeurs qui sous tendent ( quand on agit, on agit avec raison : raisonnement ; on sait pourquoi on fait ça ) son action (CSTS)
Il y a des choses qui sont inaliénables, indiscutables comme le souligne la déclaration des droits de l’homme et du citoyen. Etre convaincu : c’est affirmer ce que l’on croit
Deux valeurs essentielles dans le travail social :
- La solidarité
- L’entr’aide
La solidarité : c’est la garantie de la cohésion sociale (elle se manifeste par l’entraide)
Léon BOURGEOIS : homme politique du milieu du 19ème siècle
Il a fait avancer la question de solidarité : il construit une proposition politique (contrat) : la théorie du devoir social et il montre l’interdépendance de fait entre les hommes.
Il a mis en place les bases du travail social
Question du développement de la société industrielle
Il revisite la dimension du contrat : l’Etat va s’engager à construire des garanties pour les travailleurs par rapport à l’emploi : développement en parallèle d’un système de santé
Contrat d’entraide : besoin des uns et des autres
Dette qui lie les générations entre elles pour que la société soit meilleure. La dette est présente car quand on naît dans cette société, notre devoir est de prolonger cette démarche d’amélioration de la société. En effet, les jeunes générations profitent des combats menés par les autres générations précédentes.
Attention : de nos jours, recul face à la solidarité (essentiel dans une société) et entraide : les gens sont dans la notion de rentabilité
Est-ce que la solidarité existe toujours ? est- ce qu’elle a de la valeur ? Sous quelle(s) forme(s) se présente-t-elle ?
Serge PAUGAM (cf. bibliographie): parle de principe de compensation
On parle aujourd’hui beaucoup d’égalité des chances
Est-ce que l’on est véritablement tous égaux ? (déclaration des droits de l’homme : égaux en droit)
Question des principes : en 1982, lors de l’arrivée du PS au pouvoir, Nicole Questiaux (ministre) : travail sur l’action sociale (c’est ce que produit le travail social). Elle réfléchit sur la question des travailleurs sociaux. Elle explique que l’action sociale est inscrite dans une démarche de réinsertion et du maintien du tissu social.
Depuis 1982, l’Etat ne s’est plus intéressé sur les travailleurs sociaux.
Nicole Questiaux : réaffirme le maintien, le lien qui fait société. C’est la seule ministre des affaires sociales qui s’est intéressé à la question sociale
Gouvernement de gauche : lutte de l’exclusion sociale
Gouvernement de droite : maintien de la cohésion sociale
Le commissariat aux plans devient le conseil d’analyses stratégiques. Il n’existe plus car il fut remplacé par les collectivités territoriales qui ont prit le relai.
Ce commissariat est une instance qui réunissait des hauts fonctionnaires et en 1975, il met en place le plan d’humanisation des hôpitaux. Il construit également des projets qui sont votés sous forme de lois par la suite par l’Assemblée Nationale
L’action sociale allait être de la responsabilité des conseils généraux mais une partie reste à l’Etat.
Exemple : le droit à l’IVG : l’Etat reste garant de l’IVG quelque soit l’endroit où elle vit.
La décentralisation fait en sorte que la décision ne se fait pas si loin de nous.
Serge PAUGAM : c’est en misant sur la dimension subjective des liens sociaux pour pouvoir réduire les tensions ; ce qui revient à se poser des questions sur la solidarité. C’est dans la tête des gens que la cohésion sociale va se faire (chacun à sa conception de la solidarité et ne la met pas en place de la même façon)
PAUGAM : cette subjectivité repose sur deux ressentis
La confiance entre les gens
Le consentement : décisions prises au nom du bien commun même si cela n’a pas un bénéfice direct pour nous
Ces deux ressentis relèvent de ce que l’on appelle LE CIVISME (état d’esprit où on ne défend pas que ses propres intérêts)
Quel est le rôle de l’Etat aujourd’hui ? qu’en est- il du bien commun ?
Dans les années 80, on a parlé d’un Etat social. Ensuite, avec les difficultés économiques, on a parlé d’Etat animateur (c'est-à-dire un état qui animerait les distorsions territoriales. Depuis, on a du mal à qualifier le rôle de l’Etat (absence d’orientation)
Cette action sociale commanditée se concrétise par le travail social mais il n’y a pas que le travail social.
Ex : la caisse d’allocation familiale, la branche vieillesse ( caisse de retraite)
L’action sociale est une action vaste qui se traduit sous forme d’argent ou d’actions et se dirige vers une population.