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 " Philosophie et Valeurs : de la règle à l’expression… La philosophie dans le travail social "

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Johan
Admin



Nombre de messages : 16
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Date d'inscription : 27/10/2008

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MessageSujet: " Philosophie et Valeurs : de la règle à l’expression… La philosophie dans le travail social "   " Philosophie et Valeurs : de la règle à l’expression… La philosophie dans le travail social " Icon_minitimeVen 5 Déc - 17:11

Etymologiquement, “philo” et “sophie” viennent du grec et signifient pour l’un “aimer” et l’autre “savoir, sagesse, intelligence, prudence”. L’origine du terme est à la fois Pythagoricienne (la mathématique) et inspiré des philosophies orientales (migration de l’âme), cf. le miracle grec est apparu au 5ème siècle avant J-C. A la question : êtes-vous un sage ou un divin ? La réponse est: non, mais un ami de la sagesse. Cette trouvaille exprime l’origine du terme philosophie. De ce fait, le signifiant est inventé par l’histoire de l’Occident. Cependant, pourquoi de la philosophie en travail social, ou encore, pourquoi du travail social en philosophie ? Les sciences humaines ont en commun de travailler avec et pour l’humain, lequel est à interroger en permanence. Ces sciences ne partent de rien, elles reposent sur des discours qui ne dépendent que de celui qui parle (exemple : les axiomes d’Euclide furent revisités par Bernhard Riemann). La philosophie est une méta discipline qui permet d’interroger les autres sciences. Exception faite dans son interrogation propre car elle vient remettre en question les discours. Le sujet est donc un usager rencontré en travail social qu’il est nécessaire d’interroger par le biais de la philosophie.

La notion de valeur est un terme opaque qui prête à confusion. Diogène de Sinope était un philosophe grec de l’école cynique qui vivait à moitié nu au milieu de la cité, se nourrissant de fève et d’eau, soit un personnage dérangeant. D’où la question : pourquoi faire valoir une marque, une idée voire un slogan sans pour autant se défaire du lien qui s’est créé ? L’exemple de la distribution de tentes par Médecins du Monde pour les sans abris peut illustrer le fait que certains se refusent à un mode de vie consumériste tout en profitant des restes que la société daigne mettre à leur disposition. De ce fait, ces personnes font parties du système et ne sont pas en exclusion. D’autres mécanismes sont à l’œuvre et permettent ainsi de faire fonctionner le travail social, exemple : les CHRS d’aujourd’hui étaient les Centre d’Hébergement et de Réadaptation Sociale d’hier. Reste à savoir si le fait de vivre ensemble constitue une valeur sûre ? (cf. Le Valse des éthiques, Alain Etchegoyen)
S’agit-il d’appréhender la philosophie comme une invention ou comme une découverte ? D’une part, la logique d’Aristote se veut être une invention/un contraire car la dimension contradictoire est un héritage de la logique classique grecque. De ce fait, les règles de logique et la force de contrainte qui s’en émane expliquent le fonctionnement des institutions. D’autre part, l’origine du terme éducation (du grec paideia qui signifie accompagner/marcher à côté) rend compte de la dimension pédagogique qui accompagne l’élève. Or, le propre de la philosophie est de se transmettre par un enseignement. Donc comment faire face à la définition sans en faire une description (c.a.d mettre le mot en situation pour le définir) ? Platon propose le même mode de fonctionnement dans La doctrine des idées, lesquelles sont des copies d’une réalité essentielle qui appartient à un autre monde. La question de l’enseignement révèle le “semblant” et la “communication” car elle nous fait nous interroger sur ce dont on parle, sur la différence entre parler et communiquer ou être formé et être informé ?

Un paradigme est une représentation du monde, une manière de voir les choses, un modèle cohérent de vision du monde qui repose sur une base définie (matrice disciplinaire, modèle théorique ou courant de penser), soit un modèle ++. L’intérêt et le défaut de la théorie réside dans le fait qu’on est toujours avec soi-même, sauf lorsque les textes eux-mêmes nous empêchent de travailler seul. Par ailleurs, l’individu ne peut se passer de demander le point de vue des autres. Les textes forçant à travailler, s’y mettre à plusieurs pour les étudier met en exergue le fait que nous sommes tous liés par notre ignorance. L’exemple de la Piti d’Adelphe (devineresse qui a prévu les actes d’Oedipe) évoquée par Socrate nous fait nous interroger sur ce que ferait quelqu’un qui sait ce qui va lui arriver ? La question des déterminismes est latente et le problème dans les actes est que l’on ne sait pas vraiment ce que l’on fait. Il faut distinguer l’acte de l’action car l’un envisage un avant et un après alors que l’autre s’envisage dans l’instant. Reste à savoir si l’on prend acte des ces informations ou si on les remet à plus tard, soit la procrastination : terme relatif à la psychologie qui désigne la tendance pathologique à remettre systématiquement au lendemain quelques actions, qu’elles soient limitées à un domaine précis de la vie quotidienne ou non. Bien qu’il existe une face négative dans le fait de différer ses actes, la face positive de ce mouvement est de pouvoir prendre du recul. Le temps de différer permet de prendre le temps de penser et d’entendre la parole de l’autre. De la même façon, l’angoisse (du latin “angustus” signifiant “chemin étroit”) dans le choix de l’acte révèle ce que l’on a pris en compte et ce que l’on a mis de côté (perte irréversible de quelque chose). D’où l’interrogation sur la valeur du choix de l’individu : pourquoi perd-on un ensemble de choses dans un choix, lequel s’accompagne d’un moment d’angoisse ?

Concernant la “valeur” = “va…leur”, un effet de déplacement dans l’espace s’opère caractérisant l’opacité du terme. Idiosyncrasie, du grec “idios” signifiant “propre, spécial” et “sugkrasis” signifiant “mélange”, l’idiosyncrasie est l’”idiosugkrasia”, soit le “tempérament particulier”. En philosophie, l’idiosyncrasie est un ensemble de traits de caractère propre à chaque individu qui représente ce qu’il est en tant qu’être conscient, ce qui définit son ontologie (étude de l’être en tant qu’être, soit l’étude des propriétés générales de ce qui existe). Il est donc question des choses inhérentes à notre culture, exemple : le mélange de langues (différentes langues dans une même énonciation) dont l’écoute se fait verticalement et horizontalement pour cerner ce mélange des cultures. Le problème reste l’intonation, à savoir le rythme de la parole car il y a irruption de nombreuses étrangetés dans le quotidien. Il est intéressant de voir comment des objets produits par la technique viennent combler des vides relatifs à une réalité. Même si l’offre crée la demande, la demande est en l’occurrence créée pour faire fonctionner l’offre. Les passages d’un temps de nature à un temps de culture (réseau social, écrans) puis à un temps de technique (armée, jeux) caractérisent l’évolution des sociétés. L’exemple de l’écran nous fait nous interroger sur ce qu’il est, ce que l’on y projette ou non ? L’écran nous protège de l’interpellation et cet aspect est essentiel dans notre constitution. La valeur est donc quelque chose qui fait écran, au sens de résistance. L’opacité de l’histoire de l’usager est équivalente à l’abstraction d’un concept. L’idée d’accepter notre ignorance est la première valeur en philosophie. Vient ensuite, l’idée de casser ces résistances car sa propre parole et ses propres difficultés sont mises de côté. Faire un état des lieux, un bilan de sa vie fait écho à l’expérience de l’autre. L’opacité du discours en philosophie se retrouve dans des situations singulières. C’est pourquoi, il est intéressant de profiter d’une discipline qui, par ses techniques (vocabulaire, méthodes) et son histoire, met les choses à plat. L’idée est de se perdre pour pouvoir se trouver (cf. le voyage d’Ulysse, dialectique exprimée par Hegel en trois temps logiques - thèse, antithèse, synthèse - qui font sens). L’expérience de la négation (je connais, je me perds, je retrouve) révèle la force logique qui nous fait passer de l’un à l’autre : c’est la transition logique qui consiste à profiter de la contrainte de la logique pour assoir un développement/un raisonnement. D’où la question : quelles seraient les valeurs que la philosophie et le travail social pourraient développer ?
Dimension inerte → Le Bien → La Morale
Dimension animée → Le Beau → L’Esthétique
Dimension → Le Vrai → La Science
Ces valeurs sont continuellement travaillées chez Platon, on parle d’eschatologie, soit l’enchaînement des choses (chemin pris) en vue d’arriver à une fin.
Il y a confusion entre la réalité et la vérité car l’un se présente à nous et l’autre est un discours sur la réalité qui s’applique pour tous dans le but de juguler la question de l’arbitraire.
Le cadre fait référence à la loi, l’autre, le sujet. Le cadre nous questionne sur notre rapport à l’autre (arbitraire/projection)
Le vrai renvoie au savoir qui insiste sur notre capacité d’ignorance
Le bien interpelle le bonheur, reste à savoir ce qu’est le bonheur pour soi et le bonheur pour les autres
Le beau s’appréhende par la parole, soit l’éthique du “bien dire”. D’après Lacan, pour définir la psychanalyse il est nécessaire de prendre en compte la contrainte de ce que nous sommes dans le fait de parler. Or, un des outils principaux dans le travail social est la parole, à savoir : comment l’autre habite sa parole ?
L’éthique rend compte de l’acte.
L’axiologie, du grec “axios” signifiant “valeur, qualité”, peut être définie en philosophie à la fois comme la science des valeurs morales, une théorie des valeurs ou une branche de la philosophie s’intéressant au domaine de la valeur : qu’est-ce que je fais au moment des faits et en connaissance de cause ? (cf. Ethique à Nicomaque, Aristote). L’éthique commence à partir du moment où l’on commence à supporter ce que l’on a fait, elle est en rapport avec la question du désir. D’après Aristote, la vertu du caractère propre à l’éthique (du grec “etike”=ethos mêlant les aspects du caractère et de l’habitude) tire son nom de l’habitude. La différence réside dans la relation entre caractère (dispositions naturelles) et habitude (routine qui transforme ou non le caractère). Le contenu de l’habitude et/ou l’exercice de la vertu transformeront-ils le caractère ? La question de la répétition est suspens car l’éthique et la morale ne se réduisent pas qu’à une transmission mais elles sont aussi avérées par les actes. Les valeurs de la philosophie sont donc la morale, la logique et la métaphysique (cf. arbre métaphysique où les racines représentent le physique, le tronc la logique et la pomme la morale)
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