LE 23 OCTOBRE 2008 :
SANTE : INTRODUCTION ET DEFINITIONS
Julie BOUCHARA (assistante de service social)
Comment appréhender une maladie à répercussion sociale ?
LA MALADIE : (OMS) est une altération de la santé par suite à l’incapacité du corps à utiliser ses défenses organiques contre une agression extérieure ou pour résoudre ses conflits psychologiques.
La description de la maladie :
tableau clinique avec des signes (de l’ordre du clinique, manifestation objective d’une pathologie révélée par l’examen clinique) et des symptômes (description subjective faite par le patient lors d’une manifestation de la même pathologie)
l’étiologie : ensemble des causes et des facteurs de risques c'est-à-dire quel est l’origine de la maladie ?
le traitement : par quel biais ou par quel(s) moyen(s) on va soigner la maladie
les complications : symptômes qui peuvent découler de la maladie ou du traitement
l’histoire de la maladie : comment a été développé cette maladie
les répercussions sociales : comment l’émergence de cette maladie va-t- elle modifier l’environnement et le contexte de vie du patient
Ce schéma est le plan de cours lorsque l’on va détailler les maladies à répercussion sociale.
Les principales catégories de maladie (5 catégories) :
• les maladies professionnelles : sont des maladies liées à l’activité professionnelle d’un individu généralement elles sont le résultat de l’action d’agent physiques ou chimiques ; elles peuvent également être du à une intoxication d’une substance dangereuse
• les maladies infectieuses : ce sont des affections apparaissant après la fécondation soit pendant la vie intra-utérine, soit après la naissance, cela englobe les infections, les virus, les bactéries et les parasites.
Ex : les MST, la tuberculose (infection acquise par exposition), le paludisme (moustique), le tétanos (bactérie)
Deux sous catégories :
maladies immunitaires : pathologie en rapport avec une modification plus ou moins grave des moyens de défense de l’organisme
maladies virales : déclenchées par un virus et sa propagation dans l’organisme se fait au dépend de l’organisme
• maladies héréditaires ou génétiques : transmises par le spermatozoïde ou par l’ovule, il s’agit d’affection présente dès le début de la vie intra-utérine. Celles-ci sont le résultat de la présence au niveau des chromosomes, de gènes anormaux.
Ex : la mucoviscidose, le daltonisme
• maladies métaboliques : désignent une affection en rapport avec une perturbation du métabolisme (ensemble des réactions biochimiques qui se produisent de certaines substances liées à l’émission d’énergie). Elles peuvent être héréditaires ou acquises.
Ex : le diabète, la mucoviscidose
• maladies chroniques : sont des maladies présentant une ou plusieurs des caractéristiques suivantes :
elles sont permanentes, donnent une incapacité résiduelle provoqué par des altérations irréversibles qui demandent une mise en observation qui nécessite des soins de longues durées.
Les maladies chroniques augmentent avec le progrès.
L’OMS lutte contre ces maladies chroniques : deux stratégies :
o mieux saisir l’épidémie en développant un environnement sain en particulier pour la population fragilisée
o ralentir la progression des facteurs de risques et faire de la prévention sur des décès prématurés.
Les répercussions de la maladie :
Une maladie est souvent connotée ; elle révèle une faiblesse ou encore un manque de résistance et on fait une abstraction du monde extérieur et on déplace notre attention sur notre corps.
Le sens que chacun donne à la maladie dépend des représentations que chaque individu se fait de la maladie
Deux phénomènes distincts :
- Exogène : (extérieur à l’individu) vient nuire à l’ordre des choses qui est la santé (phénomène symbolique)
- Endogène : cause de la maladie viendra de l’intérieur ; l’homme peut- il être générateur de sa maladie ?
Les façons de vivre la maladie
- Différents stades vivre la maladie
- Processus dynamique
- Aucun stade n’est di anormal
- Le rôle du soignant est d’aider le patient à transiter d’étape en étape sans considérer qu’une étape est définitive
- Le risque de régression est dans chaque maladie chronique et il faudra aider le patient à se maintenir dans le stade d’acceptation et de faire dace à de nouvelles crises.
La conception de la maladie : d’après Claudine Herzlich (une sociologue, directrice au CNRS)
Trois côtés :
- Destructrice : inactivité c'est-à-dire la personne va ressentir une inactivité (refus de soins, retarder le moment, refus de la santé). Destructions des liens : exclure
- Libératrice : allègement d’une tâche et d’une place sociale (maladie courte : pause / maladie longue : remise en question)
- Maladie métier : le malade va trouver dans cette maladie une réelle position sociale
Les répercussions sociales : une maladie est une modification de son état de santé.
Plusieurs notions :
- Notion de modification : ETAT A ETAT B
Maladie
Nature A : facteurs de transformation + facteurs extérieurs
La notion de modification (changement) fait opposition à la notion de stabilité. Il peut être perçu comme une évolution ou perçu comme une désorganisation qui s’impose à nous.
- Notion de désorganisation : changement de comportement, une instabilité conjugale, professionnelle ou personnelle : incidence d’une part sur la vie sociale (porte des règles sociétales) et d’autre part sur la vie personnelle (car incapacité de constituer un projet de vie : désorientation et dépendance aux soins)
- Notion de crise : (crise : vient du grec KRISIS = décision). Lors d’une crise, il va y avoir à un moment donné une décision.
Ex : crise psychique : déstabilise, effondrement de nos idéaux, de nos valeurs
Passage d’un état connu à un état inconnu (où l’on peut être insatisfait)
Notre sécurité quotidienne remise en question : tension, rupture de cet équilibre = remise en cause du système.
Le repérage des clignotants
Lors d’une prise d’un patient, l’ASS se doit de repérer en amont son plan d’action des facteurs de fragilité sociale, que l’on peut également appeler des clignotants.
Pour cela, questions à se poser :
- Connaître le contexte et le mode de vie du patient ; c'est-à-dire son identité, sa vie familiale, sa vie amoureuse, son activité, sa culture, ses habitudes, etc. : c’est ce qu’on appelle la nature A.
- Comment la maladie est- elle perçue par le patient, l’entourage, l’équipe médical et moi-même : c’est ce qu’on appelle la nature B.
- Comment est-elle vécue ? complications, crises de valeurs, signes et symptômes : tout ça se résume aux facteurs de transformations.
- Y-a-t-il d’autres facteurs qui viennent accentuer l’apparition de la maladie
- A cause de quoi le patient est- il en difficulté ?
- Comment faire pour l’aider dans le cadre de mes missions ?